Te to’o o te fenua

Disponible au salon du livre du 19 au 22 octobre

Te to’o o te fenua

Cordelettes à noeuds, mémoire des anciens marquisiens

 Karl von den Steinen

Où sont passées nos mémoires d’antan ? nos disquettes, nos K 7, nos VHS ? Nous les retrouvons au gré de nos rangements, de nos déménagements, mais faut-il les garder en souvenir du temps passé, même si nous n’avons plus les moyens de les lire ? 

Ces mémoires pourraient ressembler aux cordelettes de nœuds, aux trop rares to’o classés, étiquetés, préservés et rangés précieusement dans nos Musées de Berlin, de Tahiti — et d’ailleurs.

En fait, ces cordelettes de nœuds étaient les aides-mémoire aux temps anciens d’une société sans écriture. Elles étaient un peu comme nos chapelets, inertes et muets, ne s’animant que si nos doigts les font bouger et si nous pouvons en même temps réciter ou chanter pour ne pas oublier.

En 1904, Karl von den Steinen publia son travail sur les huit to’o qu’il venait de collecter dans le groupe Sud des îles Marquises — aujourd’hui l’analyse de son Carnet de terrain par Michael Koch permet d’entendre quelques paroles silencieuses depuis si longtemps…