Les invité.e.s du salon

Présentation d'ouvrages, ateliers, rencontres et tables rondes, séances de dédicace, etc...

David Fauquemberg

Né en 1973, David Fauquemberg est romancier, traducteur et reporter. Son premier roman Nullarbor, inspiré d’un long voyage dans l’ouest australien, obtient en 2007 le prix Nicolas Bouvier au festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo. En 2009, Mal tiempo, dont l’intrigue se déroule dans le milieu de la boxe, entre Cuba et l’île de Trinidad, est couronné du prix de la Ville de Caen, du prix des Hebdos en région et du prix Millepages. Fruit d’une longue immersion dans le milieu des gitans flamencos d’Andalousie, Manuel El Negro paraît en 2013.

Traducteur de l’anglais et de l’espagnol, David Fauquemberg a notamment traduit le prix Nobel sud-africain Nadine Gordimer, R. L. Stevenson, James Meek, Luis Sepúlveda. Il est également l’auteur de longs récits pour les revues XXI, Long Cours, Desports et les magazines Holiday et Géo. Bluff, son quatrième roman, est né de plusieurs années de voyage en Polynésie française et dans tout le Pacifique sud, notamment en Nouvelle-Zélande où il a passé six mois en 2015, en tant que lauréat de la résidence du Randell Cottage. Bluff a obtenu le prix Henri-Queffélec et le prix Gens de mer 2018.

Fabienne Kanor

Née le 7 août 1970 à Orléans dans une famille typique de fonctionnaires antillais – mère aide-soignante et père employé aux PTT – elle grandit avec ses deux sœurs dans « une barre ». Déjà, Fabienne Kanor développe intérieurement ses propres histoires. Elle fréquente assidument la bibliothèque municipale et se nourrit de récits écrits par d’autres. C’est aussi l’époque de La Noiraude, une série d’animation française de trois minutes sur une vache noire qui passe son temps au téléphone à se plaindre auprès de son vétérinaire de ses probèmes existentiels. À l’école, les trois sœurs Kanor sont souvent l es seules élèves noires.

La fin des années quatre-vingts marque pour Fabienne Kanor le début d’un long cursus universitaire : Licences en Lettres modernes et en Sociolinguistique à Orléans puis à Tours et ensuite à Paris où elle étudie sous la direction de Romuald Fonkoua. Elle écrit sa thèse de DEA en littérature comparée sur La Problématique de la terre dans la littérature antillaise et achève sa formation universitaire par un DESS de Communication écrite, option Sémiologie et Édition.

Une fois ses études finies, Kanor travaille pour une société de communication. Peu inpirée par cette profession, elle commence à écrire un premier roman qui ne verra pas le jour puis se lance dans une carrière de journaliste à la télévision (La Cinquième, Paris Première, France 3 et CFI), à la radio (RFI et Radio Nova) et dans la presse écrite (Nova Magazine). Ce tremplin de journaliste lui permet de se consacrer pleinement à la fiction et de débuter une carrière dans l’audio-visuel. Entre 2001 et 2003, elle réalise une série de documentaires dont des portraits de femmes noires telles que Jenny Alpha, Césaria Evora et Mimi Barthélémy. D’un séjour de deux ans à Saint-Louis du Sénégal et d’une relation douloureuse naît un premier roman : D’Eaux douces (prix Fetkann! 2004), paru dans la collection Continents Noirs chez Gallimard.

Dès lors, Kanor ne s’arrête plus. Son deuxième roman Humus (prix RFO 2007) voit le jour après un séjour marquant au Bénin. Humus est une « tentative de glissement » historique, inspirée de quelques lignes écrites par le capitaine nantais d’un bateau négrier dans son journal de bord. L’auteure y fait alterner, avec une chanson de marin, les voix de onze captives africaines confrontées à la traite.

Hamid MOKADDEM

Agrégé de philosophie, docteur en anthropologie sociale et culturelle (EHESS de Paris), auteur d’ouvrages sur les devenirs et trajectoires des protagonistes de l’histoire culturelle et politique de la Nouvelle-Calédonie, Hamid Mokaddem achève une trilogie sur les trois acteurs décisifs et majeurs du devenir de la Kanaky des années 80. En effet, en 2005, après avoir publié une étude détaillée sur la trajectoire et l’œuvre politique de Jean-Marie Tjibaou, L’œuvre politique de Jean-Marie Tjibaou, 1936-1989. Ce souffle venu des ancêtres. (Prix Popaï du Salon International du Livre Océanien 2005 de Nouvelle-Calédonie), puis en 2017, Yeiwene Yeiwene. Construction et Révolution de Kanaky ; Nouvelle-Calédonie. (Prix « science » du Salon international du livre insulaire d’Ouessant 2018), il clôture l’enquête par ce dernier livre Seule l’Histoire dira si le sang des morts demeure vivant. Jubelly Wea (1945-1989). L’auteur estime que ces travaux aussi singuliers soient-ils touchent à l’universalité. Pour lui, l’Océanie ne peut plus être considéré comme un continent invisible.

ALI COBY ECKERMANN

Ali Cobby Eckermann est une célèbre poète aborigène issue des peuples Yankunytjatjara et Kokatha. Née en terre Kaurna en 1963, elle appartient à la « génération volée », celle des enfants d’Australiens aborigènes qui ont été enlevés à leurs familles par des agences gouvernementales ou des missions religieuses. Elle fut adoptée alors qu’elle était bébé par la famille Eckermann. À l’âge adulte, elle reprit contact avec sa mère Audrey et quatre ans plus tard avec son fils Jonnie. Après avoir passé plus de trente ans dans le Territoire du Nord, elle réside à présent dans le village de Koolunga, en Australie du Sud, où elle a rénové la vieille épicerie locale pour la transformer en une retraite d’écriture aborigène. 

Depuis la sortie de son premier recueil de poésie little bit long time, en 2009, elle n’a cessé d’écrire.

ruby moonlight a remporté de prestigieux prix littéraires en Australie et le prix Windham Campbell de l’université de Yale aux États-Unis.  

TERISA SIAGATONU

Terisa Siagatonu est une poétesse primée, artiste enseignante, une éducatrice en santé mentale et leader dans sa communauté, née et enracinée dans la Bay Area.  Sa voix dans le monde de la poésie en tant que femme queer Sāmoan lui a donné l’occasion de se produire dans des lieux tels que la Maison Blanche, en tant que lauréate 2012 du prix Champion of Change Award du président Obama pour son travail au sein de sa communauté insulaire du Pacifique, la Conférence des Nations unies sur le changement climatique à Paris, la Triennale Asie-Pacifique à Brisbane, en Australie, et la Marche des femmes de San Francisco en 2019. L’écriture et l’enseignement de Terisa mêlent le personnel, le culturel et le politique avec une approche qui appelle à la guérison, au courage, à la justice et à la vérité. Boursière du collectif Emerson en 2022, son travail a été publié dans Poetry Magazine et The Academy of American Poets et a été présenté dans Button Poetry, CNN, NBCNews, NPR, KQED, Huffington Post, Everyday Feminism, The Guardian, et plus encore. Impliquée dans le slam poetry depuis 2010, elle a été membre de plusieurs équipes de slam primées. Elle entraîne des équipes de slam universitaires et encadre de jeunes écrivains dans des ateliers d’écriture à travers le pays. Terisa est l’une des co-fondatrices et organisatrices de The Root Slam, un lieu de poésie basé à Oakland, en Californie, élu meilleur lieu Open Mic de la Bay Area en 2017 et 2018. En dehors de la scène, Terisa crée et anime des ateliers, dirige des formations artistiques et professionnelles, apporte un soutien clinique en matière de santé mentale et prononce des discours dans tout le pays sur des questions qui alimentent son travail au sein des communautés depuis plus de dix ans, notamment la défense des jeunes, la réussite scolaire, les droits des insulaires du Pacifique et autochtones, le changement climatique, les droits des LGBTQIA, la violence fondée sur le genre, etc. Elle est titulaire d’une licence en études communautaires de l’université de Californie à Santa Cruz, ainsi que d’un master en thérapie conjugale et familiale de l’université de Californie du Sud (USC). Elle souhaite utiliser son expérience de clinicienne en santé mentale et de poète pour combler les lacunes dans notre quête de guérison et de libération collectives.

ISA QALA

Isa Qala est originaire de la tribu de Kirinata, dans le district de Wetr sur l’île de Lifou en Kanaky Nouvelle-Calédonie. Elle est imprégnée de la culture de son île et des histoires racontées par ses aînés, notamment par sa grand-mère Wexö qatr Qala. Après une licence en lettres modernes à l’Université de la Nouvelle-Calédonie, Isa Qala fait un master en politique culturelle et suit une formation en graphothérapie en Métropole avant de revenir enseigner sur son île natale. Elle écrit depuis une dizaine d’années, et partage volontiers ses passions avec les jeunes : le théâtre, le chant, la danse, la littérature ou le cinéma. Elle contribue à la transmission du patrimoine culturel, notamment par son implication dans la troupe traditionnelle de danse du Wetr bien connue dans le paysage calédonien. La culture, l’écriture et la littérature sont pour elle des terrains de jeu. En 2011 et 2012, elle est lauréate du concours d’écriture de la Province des Îles Loyauté pour son récit « Grand-mère Ihnimel » paru dans le recueil « Cette nuit-là « et le conte « Boneriridr, une plante du bonheur ». En 2013, elle est lauréate du concours de nouvelles de la Croix-Rouge de Nouméa avec « La Fille aux étoiles » édité en 2017 par Écrire en Océanie. Cette même année, elle publie également son premier roman, « La Tribu des veuves », aux éditions Plume de Notou. À Lifou, Isa Qala a mené des ateliers d’écriture auprès de nombreux scolaires afin de permettre aux jeunes d’exprimer leurs pensées et de se confronter à un public. Isa Qala a participé à plusieurs évènements en tant que danseuse, réalisatrice et écrivaine notamment le SILO à Nouméa, le salon du Livre à Paris, le Festival Rochefort Pacifique, le salon du livre La Pirogue au Vanuatu, le festival des arts mélanésiens au Vanuatu, le festival international maritime de Brest, le festival du cinéma de La Foa, le festival des films documentaires à Poindimié, le salon du livre de Tahiti aux côtés d’autres artistes océaniens. En 2021, l’auteure a reçu le prix littéraire Vi Nimö pour son roman « La tribu des veuves », décerné par les lycéens et collégiens du pays. Elle reçoit également le prix littéraire Popaï pour son livre jeunesse « Kirinata et Doka, héritiers de clans ennemis » et en 2023 un autre prix « Vi Nimö » pour le recueil « Lifou sous la pluie » écrit avec d’autres auteurs.

Toujours en 2023, Isa Qala s’essaie au théâtre et a écrit une pièce pour enfants et adolescents autour des émotions jouée par la troupe Pacifique et compagnie de Isabelle de Haas. Et pour la première fois, elle coédite et participe à l’écriture d’un recueil de nouvelles avec d’autres auteurs « Sur la Monique » publié par les éditions humanis en hommage aux 70 ans de la disparition de la Monique. Un ouvrage qui a vu le jour grâce au concept des 24h d’écriture organisé à Wezieng à la tribu de Hunëtë à Lifou.

HONG MY PHONG

Hong My PHONG, née à Papeete en 1976 est une auteure française dans le genre policier. Ses parents sont agriculteurs et elle grandit dans la commune rurale de Papara. Révélée par son premier roman, « Femmes écorchées », publié chez Api Tahiti, elle a su capter l’imagination de nombreux lecteurs par son récit dont l’action se déroule à Tahiti. D’origine chinoise, elle puise son inspiration dans la richesse de ses deux cultures, offrant ainsi une perspective unique et enrichissante à ses intrigues.

Dès son plus jeune âge, Hong My a développé un amour profond pour la lecture et l’écriture mais également pour la photographie. Se prédestinant au métier de photographe reporter, elle opte cependant pour un cursus scientifique plutôt que littéraire. Elle débute une carrière dans l’esthétique et la cosmétique. Mais sa passion pour les mots ne faiblit pas et elle participe à de nombreux ateliers d’écriture et des workshops pour parfaire son style. Quelques poèmes et textes sont ainsi publiés dans la revue littéraire autochtone Littérama’ohi. 

Son premier roman, Femmes écorchées, paru en 2019, ayant pour thème la condition féminine de la femme polynésienne s’inspire des témoignages des femmes qu’elle reçoit dans son institut de beauté. L’intrigue a rapidement conquis le cœur des amateurs de polars, recevant des critiques élogieuses pour son authenticité et une description fidèle de la vie et des habitants de Tahiti. En 2021, Hong My PHONG surprend en publiant son deuxième roman Pater Familias dont le récit est caractérisé par des recherches minutieuses dans le domaine du trafic de drogue, et des témoignages de professionnels, consolidant sa place parmi les auteurs polynésiens.

En dehors de l’écriture, Hong My s’implique activement au sein de l’association Taparau qui soutient les jeunes auteurs, notamment dans la promotion de la lecture, et des rencontres auprès du public lors du salon du livre ou du festival des auteurs. A ce jour, elle continue d’écrire et souhaite plus que jamais explorer la noirceur qui fait la singularité de Tahiti et des îles.

Les invites jeunesse

Sandrine Mirza

Sandrine Mirza est autrice, spécialisée en histoire et patrimoine culturel. Elle est titulaire d’un DESS d’Histoire (Paris VII) et d’un diplôme de l’Institut Français de Presse (Paris II). Elle a travaillé six ans aux éditions La Découverte, à Paris. Elle se consacre aujourd’hui entièrement à son activité d’écriture. Elle a déjà publié une trentaine de livres.

Sébastien Chebret

Après avoir obtenu une maîtrise d’art plastique, Sébastien Chebret poursuit en 2007 un DEA d’Arts et sociétés actuelles à Bordeaux, avec pour thème l’illustration jeunesse.

Illustrateur touche à tout, il mêle différentes techniques : peintures diverses et variées en passant par la gouache, l’acrylique, l’aquarelle ; il aime travailler le collage (surtout à partir de papiers récupérés un peu partout dans des brocantes). Ses illustrations sont marquées par la présence grandissante de l’outil numérique.

Nancy Cavé

Nancy Cavé est une artiste basée en région parisienne.

Elle a plusieurs cordes à son arc puisqu’elle y exerce le métier d’illustratrice, de graphiste, et possède également une petite marque de peluches et accessoires confectionnés à la main au crochet.

Ses supports de création peuvent être traditionnels, comme la toile ou le papier qu’elle affectionne pour ses aquarelles et pastels, ou digitaux avec de nouveaux procédés et outils tel que le logiciel Procreate.

Sa prédilection pour le voyage l’amène à poser un regard neuf sur le monde et à enrichir par là son univers poétique et naïf qu’elle transpose à travers ses créations.

La Polynésie tient une place importante dans son cœur et sa vie depuis son plus âge, un coup de cœur qui s’est manifesté par la pratique de la danse tahitienne pendant plus 10 ans et par la création d’illustrations inspirées par le Fenua.

Elle est à l’origine des GIFS de ‘Ori Tahiti qui circulent massivement sur les réseaux sociaux ainsi que des illustrations des danseuses du Heiva i Tahiti 2023 qui ont fait l’objet d’une exposition à Paris.

Ayant déjà collaboré avec Les Editions des Mers Australes pour le livre « Pele, la déesse du feu », c’est avec une immense joie qu’elle signe sa 2ème collaboration avec la maison d’édition pour le livre « Aito, le petit hippocampe de Bora Bora ».