Myriam MALAO

Myriam Malao est présidente de l’association des femmes du marché de Port-Vila qui regroupe six associations, elle est aussi cuisinière et cheffe au marché de Port-Vila et formatrice dans des ONG telles que la Croix-Rouge de Vanuatu, Oxfam Vanuatu et Tivet, ainsi que la seule femme élue au Conseil Municipal. Femme engagée, elle représente toutes celles qui œuvrent en silence et lui font confiance pour parler en leur nom. Elles ont créé la troupe de théâtre Island Girl. Les histoires qu’elles jouent et interprètent sont toutes inspirées de faits réels, de leur réalité. Après une représentation dans l’enceinte même du marché de Port-Vila, qui a reçu un accueil des plus enthousiastes, ces Mamas ont réunis les textes de leur pièce, écrits en bichlamar et en ont fait un livre, intégrant des versions en français et en anglais. Elle est également conteuse professionnelle

Walles Kotra
Originaire de l’île de Tiga en Nouvelle-Calédonie, Walles Kotra a exercer à de nombreux postes de direction de stations Outre-mer au sein du groupe France Télévisions. Après l’École supérieure de journalisme de Lille, il rejoint en 1981 la rédaction de RFO Nouvelle-Calédonie. Journaliste de proximité, il s’intéresse à l’évolution de la société calédonienne et en particulier, aux mutations très importantes du monde kanak. Il couvre de l’intérieur les événements politiques calédoniens et suit Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur qui, après s’être affrontés, signent avec Michel Rocard, en 1988, les accords de Matignon. Il a aussi été directeur de l’information de RFO à Paris et directeur régional de RFO Nouvelle-Calédonie puis de RFO Polynésie française. Walles Kotra est l’auteur de plusieurs documentaires : Paroles d’îles, sur la diversité des cultures océaniennes, Tjibaou, la parole assassinée ?, un portrait du leader indépendantiste kanak ou encore Tjibaou, le pardon sur la réconciliation entre les familles Tjibaou et Wéa. Passionné par le Pacifique, il est le promoteur de deux manifestations régionales : l’Université de la communication de l’Océanie en Nouvelle- Calédonie et le Festival international du film documentaire océanien (FIFO) en Polynésie française.

Les invités

Louis José Barbançon

Né à Nouméa en 1950, Louis-José Barbançon, descend de familles issues des deux colonisations, la libre et la pénale. En 1968, il s’envole vers Aix-en-Provence pour des études d’histoire qui le conduiront par la suite à explorer, avec le passé de sa terre natale, le versant secret de son histoire familiale, puis à questionner son rapport à la Nouvelle-Calédonie, mais également les rapports entre celle-ci, le Pacifique qui l’entoure et la métropole. Il revient au pays dans les années 70, débute sa carrière d’enseignant, suit de près l’actualité politique. En 1979, il devient secrétaire général de la Fédération pour une nouvelle société calédonienne (F.N.S.C.), mouvement autonomiste qui souhaite ouvrir la voie à un nouveau dialogue entre les deux principales communautés du pays, Kanak et Calédoniens d’origine européenne. Ainsi, entre 1982 et 1984, il participe au conseil de gouvernement dirigé par Jean-Marie Tjibaou. Louis-José Barbançon ne cesse de s’inscrire dans une démarche d’historien. Il consacre plusieurs décennies à d’importants travaux de recherche sur la colonisation pénale, qui l’amèneneront à lever le voile sur l’ascendance pénale de nombreuses familles calédoniennes dont la sienne, et à faire paraître Le Pays du Non-dit en 1992. Il obtient son doctorat en septembre 2000 et publie en 2003, le principal ouvrage de référence écrit à ce jour sur le bagne de la Nouvelle-Calédonie : L’Archipel des forçats. Il est indiscutablement le spécialiste du bagne de la Nouvelle-Calédonie.

Frédéric Ohlen

Frédéric Ohlen naît à Nouméa (Nouvelle- Calédonie) le 15 décembre 1959. Les siens arpentent la Nouvelle-Calédonie depuis six générations. Sur son arbre généalogique, des émigrants allemands, des déportés de la Commune. Il grandit dans la dernière ferme de sa ville natale, en des lieux où la brousse et l’espace urbanisé s’entremêlent plus qu’aujourd’hui.

Très engagé dans la vie culturelle calédonienne, il est en 1989 à l’origine du concours de science-fiction TranspaSci-Fique, mais également du Prix Orphée de poésie. Son engagement au service de la création sous toutes ses formes, comme de la promotion du livre et de la lecture se traduit par de nombreuses initiatives : ateliers d’écriture ; édition d’ouvrages collectifs ; participation à des soirées littéraires dans le cadre du Printemps des poètes et autres événements, etc.

En 1998, il fonde les éditions L’Herbier de Feu, qui comptent, sept ans plus tard, vingt titres à leur catalogue, s’inscrivant pour la plupart dans le champ poétique. Parmi les auteurs publiés, des écrivains kanak de la génération montante, tels que Pierre Gope ou Paul Wamo.

Frédéric Ohlen est fondateur et président de l’Association des éditeurs et diffuseurs de la Nouvelle-Calédonie, membre de l’Association des Écrivains de la Nouvelle- Calédonie, chevalier des Palmes académiques et lauréat de plusieurs prix littéraires en Nouvelle-Calédonie. Il est membre du Centre de géopoétique créé en 2005 à l’initiative de deux écrivains de la Nouvelle-Calédonie, Nicolas Kurtovitch et Catherine Laurent, en lien avec l’Institut international de géopoétique fondé par Kenneth White en 1989. Il a créé en 2005 l’ADAMIC, Association pour le développement des arts et du mécénat industriel et commercial avec le même souci permanent d’œuvrer au rayonnement culturel de la Nouvelle-Calédonie.

La poésie est au cœur de son itinéraire d’écrivain. Il n’en explore pas moins d’autres champs littéraires : deux recueils de nouvelles, Brûlures et Premier sang, qu’il compose comme les fragments d’un cycle appelé à s’achever avec deux titres à venir, Les Cerfs- volants et La Huitième Trompette ; une courte pièce de théâtre, Duo, parue dans un recueil collectif.

Ingrid Astier

Écrivaine au tempérament insulaire, Ingrid Astier est née à Clermont-Ferrand en 1976. Elle vit actuellement à Paris. Elle est normalienne, agrégée de Lettres et toquée de cuisine. Elle débute en écriture avec le Prix du Jeune Écrivain (1999).

En 2005, elle est embauchée comme cuisinière sur le tournage du film de Damien Audoul. Elle cultive son penchant pour la littérature et la cuisine et pratique la
gourmandise – verbale – en publiant les Exercices négatifs de Cioran chez Gallimard (2005). Elle est aussi l’auteur du Goût du chocolat et du Goût du thé, au Mercure de France (2007) et de nombreux articles, notamment dans le Dictionnaire culturel de la langue française d’A. Rey.

Après le chocolat, le thé et la rose, elle publie en 2009 un ouvrage consacré au goût des parfums, quatrième volume de la série Le goût de… Elle écrit également sur le safran, le chocolat et la vanille, sans oublier l’excellent Cuisine inspirée (Agnès Vienot, 2007), dans lequel, mêlant portraits de chefs et d’artistes, elle évoque saveurs et souvenirs, et réussit l’anti-livre de cuisine parfait !

Avec « Quai des enfers », publié en janvier 2010 dans la collection Série Noire de Gallimard, Ingrid Astier fait son entrée dans l’univers du polar. Ce premier « policier », sélectionné pour le Prix du Roman Noir 2010 (BibliObs-Le Nouvel Observateur), nous plonge dans les ventres obscurs de la Seine, théâtre de sombres meurtres. Elle obtient le Prix Polar en plein cœur, le Prix Lafayette, le Grand prix Paul-Féval de littérature populaire de la Société des gens de lettres et le Prix Sylvie Turillon pour ce policier.

En 2013, elle obtient le Prix Calibre 47 pour « Angle mort ». Son désir de fiction et son goût pour les péripéties sont liés à son enfance au sein de la nature, en Bourgogne, où se mêlent contemplation et action. Elle a choisi le roman noir pour sa faculté à se pencher sans réserve sur l’être humain. Tout autant architecte que dentellière dans son écriture, elle aime bâtir des mondes

Becky Manawatu
Becky Manawatu est née à Nelson et a grandi à Waimangaroa sur la côte ouest de la Nouvelle-Zélande. Acclamé dès sa sortie, Bones Bay a déjà reçu les prix littéraires les plus prestigieux de Nouvelle-Zélande. Rédactrice pour le Westport News, journal de la côte ouest néo-zélandaise, l’auteure est considérée comme l’étoile montante de son pays.
Kristiana Kahakauwila

Hawaiienne (kanaka maoli) par son père, Kristiana Kahakauwila a grandi en Californie. Diplômée en arts appliqués de l’université du Michigan et en littérature comparée de l’université de Princeton, elle fut bénéficiaire d’un fellowship au prestigieux Harvard Radcliffe Institute en 2015-16 et enseigne à présent à la faculté d’anglais de l’université Mānoa de Hawaii et à l’Institute of American Indian Arts à Santa Fe. Son livre 39 Bonnes Raisons de transformer des obsèques hawaiiennes en beuverie a reçu un très bel accueil aux États-Unis et beaucoup de retentissement dans les médias (Oprah, New York Times, Wall Street Journal…).

Witi Ihimaera

Versatile et prolifique, premier romancier maori à être édité, Witi Ihimaera a publié douze romans, six recueils de nouvelles, écrit pour le théâtre et pour le cinéma, coproduit des films et documentaires, édité plusieurs livres sur les arts et la culture de Nouvelle- Zélande et enseigné à l’université d’Auckland. Il a reçu de nombreux prix prestigieux, dont le prix inaugural Star of Oceania de l’université d’Hawai’i en 2009, le prix de la Arts Foundation of New Zealand en 2009, le Toi Maori Maui Tiketike Award en 2010 et le Premio Ostana International Award décerné en Italie en 2010.

Denis Pouwara (en attente de confirmation)

Denis Pourawa est originaire de la tribu de Mérénémé. Il a vécu son adolescence à Canala, sur la côte est de la Nouvelle-Calédonie, dans l’effervescence culturelle et politique de la période dite des Événements où la Nouvelle-Calédonie connaît de graves tensions. Il développe très jeune sa sensibilité artistique. Ses proches prennent le temps de lui expliquer, de lui raconter la nature et les choses qui l’entourent. Dès l’âge de 10 ans, Denis consigne réflexions et savoir dans des carnets de notes avant de tenir un journal intime. Mais bientôt, c’est son engagement politique qui prend le dessus, il s’engage dans l’associatif militant et culturel avec un groupe de musique. Un temps journaliste, l’artiste se forme à l’écriture grâce à des formations au Centre Culturel Tjibaou. En 2003, il publie son premier album jeunesse Téâ Kanaké. D’une publication à l’autre, Denis poursuit un cheminement artistique qui l’incite à s’installer à Paris en 2009. Il multiplie les expérimentations et les performances artistiques en Europe.

Célestine Hitiura Vaite

Célestine Hitiura Vaite, originaire de Tahiti, vit actuellement en Australie. Depuis le succès international de la trilogie de l’Arbre à pain — dont la version originale anglaise a été traduite et publiée dans dix-sept pays — l’auteure pour qui « les histoires sont universelles ; comme les poèmes » continue d’œuvrer dans le domaine « libérateur » de l’écriture. Poursuivant un doctorat en Écriture créative, elle ambitionne d’écrire des histoires dans le Tahiti d’avant le Contact, « quand les ancêtres étaient poètes et philosophes ». Enseignante, Célestine travaille particulièrement avec un public jeune du Pacifique (australien, français, polynésien ou aborigène) et a collaboré à plusieurs productions littéraires (pièce de théâtre, livres pour enfants)

Mireille VIGNOL

Mireille Vignol a vécu dix-huit ans en Australie et travaillé pendant quinze ans au sein de l’Australian Broadcasting Corporation. Elle a couvert l’actualité du Pacifique-Sud et de nombreux festivals culturels dans la région, présenté et réalisé une émission hebdomadaire d’affaires aborigènes puis de culture océanienne et réalisé Books & Writing, un programme littéraire. Depuis son retour en France en 2002, elle traduit des grands noms de la littérature australienne et océanienne (Kate Grenville, Witi Ihimaera, Kenneth Cook, Epeli Hau’ofa, Anna Funder, Alice Tawhai, Peter Temple, Evie Wyld, Russell Soaba, le poète Peter Bakowski…), des écrivains américains comme Nickolas Butler ou Steve Stern et des auteurs de polar (George Pelecanos, Walter Mosley, Lawrence Block, Roger Smith…).

Serge TCHERKEZOFF

Serge Tcherkézoff est directeur d’études à l’EHESS. Il est membre fondateur et a été directeur du CREDO (Centre de recherche et de documentation sur l’Océanie). Il est également Adjunct Professor of Anthropology and Pacific Studies à Canterbury University, en Nouvelle- Zélande et a été lauréat du Australian Research Council en 2005. Ses travaux rassemblent les résultats de ses enquêtes de terrain en Polynésie occidentale durant les années 1981–1996 et une critique ethno-historique des récits européens (XVIe-XXe siècles) concernant la Polynésie (surtout Samoa et Tahiti). Il a publié une dizaine d’ouvrages et plus de 70 articles. Sous son impulsion, un centre pérenne de recherches océanistes a été créé pour la première fois en France. Ce centre constitue aujourd’hui la bibliothèque de référence en matière de recherche en sciences humaines et sociales en Océanie, et, au plan international, le pôle de référence français pour les recherches « océanistes » en sciences humaines. Ses travaux rassemblent les résultats d’enquêtes de terrain (Samoa) et une critique à la fois des inventions occidentales de « la Polynésie » (une pseudogéographie des « races », les mythes de « la Vahiné » ou de « l’homosexualité ») et des méprises (les hiérarchies sociales, la violence meurtrière dans les « premiers contacts », les parcours de vie « transgenres »).

BARBARA GLOCEWSKI

Chercheuse en anthropologie
Médaille d’argent du CNRS 2018
Directrice de recherche de l’équipe Anthropologie de la perception, interrogeant les modes d’attachement à la terre, au Laboratoire d’anthropologie sociale. Je me souviens lorsque, alors invitée à la James Cook University en Australie en 2004, la radio a annoncé – une semaine après la mort violente en garde-à-vue d’un Aborigène de Palm Island – l’arrestation de 37 Aborigènes qui manifestaient la veille pour réclamer une procédure d’enquête. Je me suis engagée en tant qu’anthropologue en publiant le livre Guerriers pour la Paix auquel a contribué Lex Wotton, jugé comme meneur de l’émeute. En 2017, ce dernier a gagné son procès contre l’intervention policière et une importante compensation monétaire. Face au durcissement des Etats à l’égard des luttes pour la justice sociale et environnementale des peuples autochtones et d’autres collectifs, il me semble essentiel d’explorer les alternatives qu’ils proposent à la destruction actuelle de la planète.

RUSSELL SOABA

Né en 1950 dans le village de Tototo, situé dans la province de Milne Bay en Papouasie-Nouvelle- Guinée, Russell Soaba étudie la littérature en Australie et aux États-Unis, où il obtient une maîtrise de lettres à la Brown University de Rhode Island. Il se dédie désormais à enseigner la littérature à l’université de Port Moresby dans son pays natal. Poète, essayiste, dramaturge et romancier, il est par ailleurs directeur de collection chez Anuki Country Press et anime le blog Soaba’s Storyboard. Polyglotte, il jongle entre les dialectes qu’il veut apprivoiser pour que « l’on puisse entendre le pouls et la cadence de sa propre langue en anglais ». Une aventure livresque qui dure depuis plus de cinquante ans.

Gabriel LEVIONNOIS

Né en Polynésie, d’une mère tahitienne et d’un père français. Gabriel a migré d’un attol vers la Nouvelle-Calédonie où il a passé son enfance. A l’âge de 16 ans, il intégre le pôle France de Judo en Normandie pendant 6 ans. C’est à l’âge de 17 ans, qu’il découvre l’art culinaire et la gastronomie française au bistrot de Paris tenu par le réputé chef Michel Oliver. Depuis, cette passion pour la cuisine ne l’a jamais quitté. Après un parcours de cuisinier dans le restaurant de Guy Savoy et de William Ledeuil, puis sur des yachts de milliardaires américains et d’oligarques russes, il est revenu en Calédonie, il y a 13 ans pour ouvrir son restaurant « Au p’tit café » et s’investir pleinement pour la communauté calédonienne. Aujourd’hui, il se considère comme un entrepreneur social avec pour ambition de développer une culture culinaire durable et résiliente. Son rêve est que tout le monde puisse manger à sa faim et se fasse plaisir par l’art de la table. Il est important de nourrir la santé des populations et celle de la terre et de la mère nourricière. Nous avons la chance de vivre sur cette île paradisiaque et sur cette belle planète. Il souhaite que ce miracle puisse durer pour ses enfants et des générations à venir. « Je veux faire du bien grâce à des petits plats pour une grande démarche »

Les invités jeunesse

Laurent Cardon
Laurent Cardon est diplômé de l’école Gobelins à Paris. Auteur et illustrateur. il a illustré plus dune soixantaine d’ouvrage pour la jeunesse. « Croco contre canetons » est son premier album publié en France. Sa collection « une histoire de poules » aux editions du Père Fouettard a été traduit en 13 langues. En 2019 à l’occasion du salon du livre de Tahiti, il rencontre les éditions des mers australes. Ils ont depuis collaboré sur la création d’une série d’album jeunesse : les cheveux de vatiti, Vana le petit oursin et en 2022 sortira le troisième album : Le long chemin de Vatiti Il vit à São Paulo au Brésil depuis 1995
ANNELISE HEURTIER

Annelise Heurtier est une autrice française née en 1979. En 2011, elle vient s’installer en Polynésie. Aujourd’hui, elle vit en Martinique. Grande voyageuse, elle a gardé un lien de coeur très particulier avec Tahiti, où elle a effectué deux expatriations. C’est d’ailleurs lors de son premier séjour polynésien que survient le déclic de l’écriture… et lors du second qu’elle décide de devenir autrice à temps plein. L’album Danse Hinatea ! est son premier album polynésien ! Et depuis d’autres ont vu le jour : Les savates de l’homme heureux en 2021 et en 2022 les deux premiers Tomes de la collection Poema & Tunui : La plage aux tortues et Le dernier Truck. Traduits dans de nombreux pays, ses ouvrages rencontrent un franc succès. Souvent inspirés de faits réels, ils sont autant de prétextes au voyage, à la découverte de cultures différentes, de parcours de vie singuliers, ou de problématiques d’actualité : l’isolement de certains adolescents à l’ère d’Internet (Chère Fukubi katana), les violences sexuelles dans le sport (thème de son dernier roman PUSH Persist Until Something Happens), le racisme ou encore la question de la masculinité. Parfois graves, souvent exigeants, les sujets qu’elle aborde conduisent le lecteur dans des endroits variés, qu’il s’agisse des ruelles de Katmandou, des bidonvilles d’Oulan- Bator ou sur les traces des migrants africains, entre l’Érythrée et Lampedusa. Son roman Sweet Sixteen, publié en 2013 aux éditions Casterman, a notamment reçu un accueil dithyrambique de la part de la critique et a été primé à plusieurs reprises.

DELPHINE GARCIA

Née le 2 juin 1979 à Brest. Habite le petit village d’Hanvec avec sa grande sœur, son père et sa mère… Quitte rapidement les sabots pour chausser les tongs et s’envole pour Tahiti où son père (pas le sergent Garcia, un autre) est muté. Six ans sous les cocotiers, le sable blanc… Six ans à manger les bananes directement sur l’arbre du jardin. Premiers émois artistiques devant les couchers de soleil et la mer translucide. Sa main commence à s’agiter, elle s’empare d’un crayon : aaaarrrgghhhh ! Vite, dessiner ! Première œuvre : Haro, le petit tahitien en paréo et la tortue Bigoudi (“j’ai encore les dessins, bien cachés dans ma bibliothèque !”)

Rouge folie
De retour en métropole, imprégnée de la culture polynésienne, elle n’a plus qu’une idée en tête : dessiner. Chouchoutée par les profs de dessin au collège (“Bah quoi ? C’était ma matière préférée”), choisit un chemin tracé au pinceau : bac artistique, arts appliqués, BTS de communication visuelle.

Patchwork arc-en-ciel
Après avoir fait ses armes à Paris comme graphiste, puis directrice artistique, s’installe à son compte près de Bordeaux. Retour en Polynésie grâce à la série de courts romans jeunesse des aventures de Poema & Tunui, sous la plume d’Annelise Heurtier, illustrés par Delphine Garcia ! Le tome 1 intitulé La plage aux tortues est à découvrir… dès mars 2022.

Et bien d’autres…