Auteur | Patrice GUIRAO, Hubert Carré |
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Descriptif
Je ne ferai pas la Route 66
Patrice Guirao & Hubert Carré
« Il y a des vies qui se télescopent. Des artistes aussi. Comme le font ici Hubert Carré et Patrice Guirao. Des mots qui ressemblent aux images et des images qui se font mots. Le plasticien et l’écrivain portent un demi-siècle sur le dos de leur jeunesse et le pose sur le papier comme le font les papillons sur les feuilles au printemps. C’est un bouquet d’Instants. Des instants tannés par la rudesse du temps. Deux regards qui déshabillent la vie et qui parfois lui tissent de bien jolis habits. La démarche est joyeuse et nous offre un « joyau bazar ». Une auberge Ibérique où les rêves sont servis à table. Entrez et prenez vos couverts, le buffet est ouvert. »
Le plaisir est souvent un partage et dans cette aventure artistique inattendue il a été un moteur puissant. Ils sont tous les deux impatients et ils ont répondu à leurs impatiences par un effervescence créatrice. Soixante-six clins d’œil à la vie avec à chaque fois un langage commun une voix amusée qui parle à chacun. C’est également une volonté commune d’embarquer avec eux le lecteur dans leurs voyages au bout de la rue, ou aux frontières de l’indicible. Et ils ont pris soins de poser des passerelles douces et tranquilles à l’attention de ceux qui voudront grimper sur les manèges festifs de ce parc d’attractions pour méninges désabusées. Il n’y a pas de marche arrière. Que des plongeons volontaires dans leurs univers qu’ils dessinent d’un revers de conscience. Des chemins qui ne sont ni de tracé ni de traverse mais qui serpentent comme des animaux de compagnie. On les connait mais on les oublie. On se réveille et ils sont là au pied du lit. La trêve est déjà finie mais le rêve, lui n’a pas encore tout dit. Alors il faut tourner la page et mettre à nouveau le pied dans l’eau d’un autre univers. Ce sont ces petits voyages à grande distance, ces petits mondes qui ricochent, ces gouffres insondables qu’on voudrait contourner, ces pensées déconstruites dans des lieux communs, tous ces non-dits, tous ces non-lieux, tous ces pardons inutiles, et la fiente de nos yeux qu’ils ont jetés sur le papier.