Light Painting in the « Black Box »

Lire en Polynésie 2015

Avec sa team du Light Club, Wen-Jié Yang entend faire grossir le mouvement du light painting. Mais c’est quoi au juste le light painting ? Le light painting c’est, littéralement, de la peinture de lumière. « C’est une technique de prise de vue photographique qui consiste à utiliser un temps d’exposition long dans un environnement […]

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Avec sa team du Light Club, Wen-Jié Yang entend faire grossir le mouvement du light painting. Mais c’est quoi au juste le light painting ?

Le light painting c’est, littéralement, de la peinture de lumière. « C’est une technique de prise de vue photographique qui consiste à utiliser un temps d’exposition long dans un environnement sombre en y déplaçant une source de lumière», explique le light painteur Wen-Jié Yang. Théoriquement, la recette est simple. Le photographe a besoin d’un [ou plusieurs] modèle[s], d’une salle ou un environnement sans source de lumière et d’une [ou plusieurs] source[s] artificielle[s] de lumière : flash, lampe, sabre laser, faisceaux lumineux, rubans lumineux, etc. Il pose son appareil photo, déclenche une photographie avec un temps de pause de plusieurs minutes puis il promène ses sources lumineuses sur le modèle et dans son environnement. Concrètement, la technique repose sur un savoir-faire précis, une bonne habilité au traçage, une imagination sans limite. « Le light painting, ça s’apprivoise. »

« J’ai commencé en faisant de la photo humaniste », explique Wen-Jié Yang. « J’allais dans la rue avec mon petit compact, je me baladai la nuit. J’ai découvert le light painting par hasard, mais ça a été une révélation. C’est une technique qui demande énormément de bricole pour les mises en scène. On ne retravaille pas les clichés sur Photoshop, c’est du brut, j’adore ça. » D’après les investigations de l’artiste, la technique fait déjà parler d’elle dans les années 1930. Man Ray l’a exploré, ainsi que Pablo Picasso. « Ils travaillaient avec de l’argentique et des lampes incandescentes alors que nous, nous avons maintenant des boitiers numériques et des lampes led. On tape une photo et si on n’est pas satisfait, on recommence, c’est aussi simple que ça, on n’attend pas 36 pauses avant de découvrir l’œuvre. » Dans les années 90 le Tchèque John Mili a fait beaucoup pour la technique. «Il s’est surtout intéressé aux mouvements qu’il découpait. Je me suis d’ailleurs inspiré de ce qu’il a fait pour une série. »

Lorsque le public, néophyte, tombe sur les mises en scène et les performances «ils sont émerveillés», reconnait Wen-Jié Yang. « Ça touche à des fondamentaux de l’homme, l’être humain est attiré par la lumière, par le feu, depuis toujours. Voir un grand gaillard secouer une lampe sans comprendre ce qu’il fait puis découvrir ensuite les photos si originales ça fait un effet wahou! » Pour diffuser cet « effet wahou! » l’artiste a fondé avec Vincent Bruno et Ludviks, le Light Club.

Le Light Club [ainsi nommé en hommage au film Fight Club], c’est une team. Dans cette team il y a Vincent Bruno, le pinceau, « un des meilleurs traceurs que je connaisse. Il est hallucinant, c’est aussi un des meilleurs performer d’après moi. Sans lui je n’en serais peut-être pas là car au début j’étais timide sur scène, il m’a poussé dans la performance ». Ludviks lui est le « couteau suisse» de la bande, celui par qui tout devient possible, «c’est notre grand régisseur, light painter lui aussi ». Depuis peu, la team c’est aussi Nico Luz, le photographe romantique et sensible. Les trois marient leurs idées et leur savoir-faire sous la direction de Wen-Jié Yang. C’est lui qui crée les univers et ouvre les chemins la plupart du temps. Avec son associé Vincent, il s’apprête à découvrir ceux de Tahiti et Moorea à l’occasion du Salon du livre.

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