Sandrine BEAU –  » Les enfants et les adolescents me touchent énormément « 

Sandrine Beau, qui se dit « scribouilleuse de mots », a notamment reçu le Prix des Incorruptibles pour son ouvrage Le garçon qui parlait avec les mains. Un prix considéré comme le Goncourt du public en littérature jeunesse. Elle en parlera avec les visiteurs du salon et les élèves des classes qui la recevront. Elle aime […]

Sandrine Beau, qui se dit « scribouilleuse de mots », a notamment reçu le Prix des Incorruptibles pour son ouvrage Le garçon qui parlait avec les mains. Un prix considéré comme le Goncourt du public en littérature jeunesse. Elle en parlera avec les visiteurs du salon et les élèves des classes qui la recevront.

Photo S.BEAU_rencontres_credit D. GerentesElle aime quand ça n’est jamais pareil. Sandrine Beau a été animatrice radio, réalisatrice de films vidéos, clown, madame météo et puis, un jour, les mots l’ont emportée. Aujourd’hui, elle est auteure jeunesse.

Pour se présenter, elle raconte : « J’ai toujours aimé lire et quand j’ai eu mes enfants, il était évident que j’allais partager avec eux ce plaisir. J’ai donc beaucoup, beaucoup lu d’histoires à mes enfants. Et j’ai découvert à cette occasion la richesse et la beauté de la littérature jeunesse, qui n’avait plus rien à voir avec les quelques livres qui étaient à ma disposition lorsque j’étais petite. »

En lisant tous ces albums, sans trop savoir pourquoi, ni comment, « une idée d’histoire a fleuri dans ma tête. Je l’ai arrosée pour qu’elle grandisse et, quand je me suis sentie prête, je l’ai écrite ». Suite à cette première histoire, des tas d’autres sont venues « et elles aussi, je les ai écrites ». Encore un peu plus tard, elle les a envoyées à un éditeur « et j’ai eu la chance qu’elles plaisent (enfin, pas toutes bien sûr !) ». Depuis, elle a signé des albums, des romans, des contes… Au total, près de 80 ouvrages dont certains se sont distingués.

Le polar intitulé Traquées (Alice éditions) a reçu en 2018 le prix alTerre ado (le prix littéraire des collégiens de Savoie) et le Prix Margot, à Pau. Le garçon qui parlait avec les mains (Alice éditions) a reçu, lui, le prix des Incorruptibles en 2018, considéré comme le Goncourt du public en littérature jeunesse. Toute seule dans la nuit a été récompensé par le prix Un pour tous, tous pour lire des bibliothèques du Pays des Vans en Cévennes et Mademoiselle Alice qui inventa le cinéma par le prix 40 Faubourg de Belfort.

Sandrine Beau, qui ira à la rencontre des scolaires pendant son séjour en Polynésie, se met souvent à l’œuvre avec d’autres auteurs, « parce que travailler à plusieurs, c’est à la fois drôle, joyeux, intimidant et boostant. Ça nous pousse à nous dépasser et à aller dans des directions auxquelles on n’aurait pas pensé toute seule ». Elle se met toujours à l’œuvre pour les plus jeunes. « J’adore les livres pour enfants et adolescents car ils sont souvent très optimistes et se terminent sur une note d’espoir », explique-t-elle en assumant son côté « Bisounours ».

« Je trouve que c’est une belle façon d’envisager la vie. Pas toujours rose, c’est vrai, mais elle aussi, avec, toujours quelque part, de l’espoir, des gens qui nous aiment et des choses qui nous rendent heureux. »

Elle considère, en dehors du plaisir qu’elle prend à jouer avec les mots, que la lecture, comme le théâtre, le cinéma permet de vivre des émotions. « Et qu’est-ce que c’est bon, les émotions ! » La lecture « ouvre au monde », « pousse à réfléchir » et « propose peut-être aussi des clefs pour comprendre ce qui les entoure ». Les enfants et les adolescents, qui sont à un moment de leur vie où tout est possible, constituent par ailleurs un public qui la touche énormément. « Je les trouve passionnants, spontanés, pleins de grands rêves et emplis d’une soif de justice. C’est pour cette raison, je crois, que j’ai envie de m’adresser à eux. »

Rendez-vous

Dimanche 18/11 | 10 h 35 | Rencontre – Regards croisés sur la littérature jeunesse


47 Couv' Garçon qui parlait avec les mainsLe garçon qui parlait avec les mains

Illustré par Gwenaëlle Doumont, Éditions ‘Alice Primo

Un nouvel élève arrive dans la classe de Victoria. Surprise : il est espagnol ! Autre surprise : il ne parle pas car il est sourd. Enfin si, il parle, mais le langage des signes. Il s’appelle Manolo et a de très beaux yeux. Les deux enfants deviennent immédiatement complices et communiquent par un mélange de signes, de mots articulés et de gestes. Après quelques semaines, un parent d’élève de la classe annonce à la maman de Victoria qu’une pétition est en train de circuler pour que Manolo soit envoyé dans un centre spécialisé. Selon lui, il est indispensable que les enfants bénéficient d’une éducation correcte et ne soient pas ralentis par la présence du petit handicapé…

Lauréat du Prix des Incorruptibles CE2/CM1 (2017-2018)